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L’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP)
Une allocation pour s’occuper d’un enfant gravement malade, en situation de handicap ou accidenté…
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Papa avec un petit enfant dans les bras

L’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP) est une allocation pour les parents qui doivent modifier leur activité professionnelle ou leur recherche d'emploi pour s’occuper de leur enfant gravement malade, en situation de handicap ou accidenté dont l’état demande la présence d’une personne à ses côtés.
 

Pour qui ?

 Pour bénéficier de l’Allocation Journalière de Présence Parentale, il faut être :

  • Soit salariés du secteur privé, agents de la Fonction publique ou vous exercez une activité professionnelle non salariée : vous devez cesser partiellement ou totalement votre activité,

  • Soit demandeurs d’emploi : vous devez interrompre votre recherche d’activité et être indemnisés par Pôle Emploi,

  • Soit stagiaires rémunérés de la formation professionnelle : vous devez interrompre votre formation.

De plus, un médecin doit établir un certificat médical attestant que l’état de santé de votre enfant nécessite une présence soutenue des parents à ses côtés.
L’allocation peut être partagée par les deux parents successivement ou simultanément.

La durée

Le droit est ouvert pour une durée maximale de 3 ans. Au départ, il est ouvert pour une période égale à la durée prévisible du traitement fixé par le médecin. Cette durée est ensuite réexaminée (et prolongée) pour une durée d'un an.
Au cours de cette période de 3 ans, vous pouvez bénéficier de 310 allocations journalières . Vous pouvez percevoir autant d'allocations journalières que de jours d'absence pris dans la limite de 22 allocations par mois.

Si les 310 jours ont été utilisés, il est possible de bénéficier à nouveau de 310 jours (au cours de cette période de trois ans) sous cette condition : avoir un nouveau certificat médical établi par le médecin qui suit l'enfant et attestant le caractère indispensable, au regard du traitement de la pathologie ou du besoin d'accompagnement de l'enfant, de la poursuite des soins contraignants et d'une présence soutenue. (LOI n° 2021-1484 du 15 novembre 2021 visant à améliorer les conditions de présence parentale auprès d'un enfant dont la pathologie nécessite un accompagnement soutenu et ses décrets)

Le montant

Le montant est différent selon vos revenus.
Vous pouvez également demander un complément pour frais si vous avez des dépenses relatives l'état de santé de votre enfant, supérieures à un certain montant et qui ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale ou par votre mutuelle.
Consultez l’ensemble des montants de l'AJPP sur le site Service public.

Comment faire une demande ?

La demande doit être adressée auprès de votre Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA).

Cumul avec d’autres aides

 L’AJPP n’est pas cumulables avec :

  • les indemnités journalières maladie, maternité, paternité ou d'accident du travail

  • l'allocation forfaitaire de repos maternel, ou l'allocation de remplacement pour maternité

  • une pension de retraite ou d'invalidité

  • le complément de libre choix d'activité de la prestation d'accueil du jeune enfant

  • l'allocation aux adultes handicapés (AAH)

  • un complément de l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH)

  • l’élément « aide humaine » de la prestation de compensation du handicap (PCH).

  • l’indemnité versée à un demandeur d’emploi.

Si vous êtes au chômage indemnisé, dès que vous bénéficierez de l'Ajpp, le paiement de vos allocations de chômage sera automatiquement suspendu à la demande de la Caf.

Et après ?

Une fois les 3 années écoulées, il est possible d’obtenir un renouvellement de vos droits :

  • en cas de rechute ou de récidive de la pathologie de l'enfant au titre de laquelle un premier droit à l'AJPP avait été ouvert.
  • ou lorsque la gravité de la pathologie de l'enfant au titre de laquelle le droit à l'AJPP avait été ouvert nécessite toujours une présence soutenue et des soins contraignants

Il faut remplir cette condition et l’ensemble des autres conditions d’ouverture des droits.


Il existe d’autres congés spécifiques pour les parents d'enfants handicapés.

Vous pouvez prendre rendez-vous avec une assistante sociale, qui vous conseillera sur les différentes aides.
https://www.enfant-different.org/droit-demarches/vos-aides

 

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Enfant Différent
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Déborah
01 juin 2016

Bonjour, je suis maman d'une petite fille née avec une cardiopathie lourde mais cependant curative par une opération aux alentours de ses 6mois. Ca c'était les prédictions des médecins. En réalité, de 1mois de vie à 6mois et 4 jours de vie, ma fille n'a cessé 'être hospitalisée. Pour très mauvaise prise de poids liée à sa cardiopathie d'abord, puis pour de nombreuses infections nosocomiales qui se sont malheureusement acharnées...(manque de personnel, étourderies, stagiaires sans encadrement, etc l'hôpital français va très mal, croyez en une maman qui a suivi sa fille pendant 5mois en hôpital). Elle a fini par décéder à l'âge de 6 mois. C'est posée la problématique de l'arrêt de travail. Hors de question de laisser ma petite fille seule à l'hôpital, suite à mon congé de maternité je ne pouvais reprendre le travail. Si j'acceptai cette aide pitoyable qui est octroyée par l'état, je passai d'un salaire de 1900euros net avec tous les engagements qui vont avec à 910euros. Mon conjoint a une paye similaire donc qui ne compense absolument pas cette perte de salaire. L'assistante sociale elle même de l'hôpital Necker en nous recevant déplorait qu'il n'y a aucune autre aide, nous demandait si dans la famille on ne pouvait pas nous prêter d'argent ? Non....dans notre famile on ne pouvait pas nous prêter d'argent. J'ai donc choisi la solution la meilleure pour éviter de combiner à la détresse psychologique, la détresse financière : l'arrêt maladie. Lorsque quelqu'un perd un emploi (voir même négocie son licenciement)il touche l'équivalent de son salaire. Et nous, parents dans la détresse de devoir suivre notre enfant à l'hôpital, on nous propose cette AJPP, et nous devrions nous en contenter en silence. En ayant rencontré tant de parents au cours de l'hospitalisation de ma fille, j'ai entendu cette détresse : comment faire ? Continuer à travailler est impensable! Notre enfant est à l'hôpital. Des tout petits parfois, comme dans notre cas, qui ont besoin de leurs parents auprès d'eux! Alors certains négocient leur départ avec des patrons compréhensifs, d'autres acceptent cette allocation parce que leur salaire de base en est proche et que leurs engagement de crédit, loyer ou autre n'est alors pas en péril, d'autre surnagent en prenant ce qui passe. Nous, parents d'enfants malades et handicapés, n'avons spas le temps et l'énergie pour manifester et écrire des tas de paperasse pour montrer à quel point nous sommes négligés par l'état. Nul ne sait si il n'a pas traversé cela.
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