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Différent, en situation de handicap, extraordinaire… Chacun nomme le handicap à sa manière. Il existe une définition officielle du handicap et puis des classifications. On trouve aussi les termes déficience, incapacité et désavantage.
Nous vous proposons ici quelques définitions sur du « handicap ». Toutefois, nous souhaitons vous mettre en garde : il n’existe pas de «bonne définition». Il est difficile de trouver des terminologies faisant un large consensus.
Les propositions que nous vous retranscrivons sur cette page vous permettront de vous faire vous même votre propre définition.
Vous pouvez retrouver l’historique du terme « Handicap » sur de nombreux sites.
« L’origine du mot vient du jeu anglais « hand in cap » (17ème siècle), traduit par « la main dans le chapeau ». Un jeu où l’on se disputait des objets personnels dont le prix était proposé par un arbitre, la mise étant déposée dans une coiffure (cap).
Par la suite, une compétition entre deux chevaux (1754), puis des courses de chevaux (1780), le glissement de sens s’expliquant par l’idée de jugement comparatif de la valeur (des objets, puis des chevaux).
Handicap est introduit en français, comme d’autres termes d’hippisme, avec l’idée d’égaliser les chances des concurrents en imposant aux meilleurs de porter un poids plus grand ou de parcourir une distance plus longue. »
On trouve une présentation détaillée de l’évolution de l’approche du handicap dans la revue Vie sociale n°11 (2015) « L’inclusion » prenant en compte les théories successives et leur impact sur les politiques publiques.
Commençons par la définition « officielle » et récente donnée par la loi du 11 février 2005 :
Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant.
La définition de la Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées des Nations Unies de 2006 est accessible dans le texte même, en voici un extrait:
Par personnes handicapées on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres.
La situation de handicap correspond à « Une perturbation dans la réalisation d’habitudes de vie compte tenu de l’âge, du sexe, de l’identité socioculturelle, résultant d’une part de déficiences et incapacités, et, d’autre part d’obstacles découlant de facteurs environnementaux» (Fougeyrollas, 1998).
Lire l’article qui définit le concept de « Situation de handicap«
Une présentation de la situation de handicap et des représentations sociales par Anne-Sarah KERTUDO, juriste (2020) https://www.youtube.com/watch?v=ohFUlAW_ylQ
Intéressant aussi de lire l’évolution des définitions proposées dans les dictionnaires de langue française.
Voici ce que dit le Larousse : « Limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société due à une altération des capacités sensorielles, physiques, mentales, cognitives ou psychiques. »
La définition proposée par l’Encyclopédia Universalis est disponible sur le site https://www.universalis.fr/dictionnaire/handicap/
Il est important de connaître aussi le concept de « compensation » et du droit à la compensation aujourd’hui :
« La personne handicapée a droit à la compensation des conséquences de son handicap quels que soient l’origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie. Cette compensation consiste à répondre à ses besoins, qu’il s’agisse de l’accueil de la petite enfance, de la scolarité, de l’enseignement, de l’éducation, de l’insertion professionnelle, des aménagements du domicile ou du cadre de travail nécessaires au plein exercice de sa citoyenneté et de sa capacité d’autonomie, du développement ou de l’aménagement de l’offre de service »
Le site Les professionnels de la petite enfance publie un article riche sur la terminologie :
« La langue française regorge de mots, formules et expressions évoquant le handicap. Mais que dit ce lexique sur nos représentations du handicap et quelle influence peut-il avoir sur notre approche professionnelle et l’accueil des jeunes enfants ? » et comment le vocabulaire autour du handicap influence l’approche professionnelle de l’accueil des jeunes enfants
Réflexion proposée par HJ Stiker dans son livre « Corps Infirmes et sociétés » :
Le Handicap est la preuve de l’insuffisance de ce que nous aimerions voir établir pour référence et pour norme. Il est cette déchirure de notre être qui ouvre sur son inachèvement, son incomplétude, sa précarité. Il empêche la société des hommes d’ériger en droit, et en modèle à imiter, la « santé », la vigueur, la force, l’astuce et l’intelligence. Il est cette écharde au flanc du groupe social, qui empêche la folie des certitudes et de l’identification à un unique modèle. Oui, c’est la « folie des bien-portants » que dénoncent l’enfant mongolien, la femme sans bras, le travailleur en fauteuil roulant… ce qui ne signifie pas que le handicap soit nécessaire, mais que cette différence-là, quand elle surgit, joue un rôle d’équilibration et d’avertissement à nulle autre pareille.
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