Témoignage d’Amandine, infirme moteur cérébral

Témoignage d’Amandine, infirme moteur cérébral
01.03.2017 Témoignages Temps de lecture : 3 min

Le témoignage d’une personne avec une IMC, pour tous les parents

Je m’appelle Amandine et j’ai 28 ans. Je suis « infirme moteur cérébral » et j’ai une diplégie spastique. Je voudrais vous raconter mon parcours en espérant qu’il soit un message d’espoir pour les parents qui sont confrontés au handicap de leur enfant.

Aucun signe n’avait pu laisser penser à mes parents et au gynécologue qui suivait la grossesse de ma maman qu’il y aurait pu y avoir un quelconque problème. D’autant plus, que mes parents avaient accueillis, deux ans plutôt, ma grande sœur qui pétait le feu…

L’accouchement s’est également très bien déroulé. Les premiers mois, rien ne permettait de déceler le moindre problème.
C’est au fil des mois que l’inquiétude s’est installée. En effet, à l’âge où les la plupart des enfants sont déjà assis, moi je n’y parvenais pas.

Le pédiatre a conseillé à ma maman de ne pas trop s’inquiéter, de partir en vacances et de reprendre contact avec lui si, au retour de congés, rien n’avait évolué.

De fait, quelques mois plus tard, j’étais allongée sur le tapis de consultation d’une neurologue. Elle n’a pas pris de gant et a annoncé à ma maman que j’avais effectivement un handicap moteur que l’on appelait diplégie spastique et que j’entrais dans la case «IMC».
Elle a également ajouté qu’elle ne savait donner aucune indication sur mes capacités futures, que probablement, je ne marcherai jamais, ne serai jamais propre et que je pourrai peut-être pas suivre une scolarité normale.

Passé le choc, mes parents fait tout ce qu’il pouvait pour que ma vie soit la plus normale possible. Cela a été affreusement dur pour eux, pour moi mais également pour ma sœur qui s’est quelque fois sentie délaissée parce que je réclamais plus d’attention.

J’ai donc eu trois à quatre séances de kiné par semaine, j’ai été inscrite dans une école normale où j’ai été intégrée, dans la plupart des cas, aux autres enfants. J’ai été opérée deux fois. J’ai également eu la chance de pouvoir faire des séances d’hippothérapie, de faire du ski adapté.

Bref, tout ce qui était possible a été fait.

Aujourd’hui, je suis mariée et maman d’une adorable petite fille de quatorze mois. Je travaille et je conduis.

La vie n’a pas toujours été simple mais je crois réellement que le mieux est de tout tenter (dans la mesure du possible évidemment).

J’espère que mon témoignage aidera certains parents de leurs moments de doute, quand ils ont envie de baisser les bras.

Retour aux articles de la rubrique « Handicaps et maladies »

Mots-clés :

Aller au contenu principal